
24 Heures motos: Kawasaki passe en tête, la valse des chutes continue

Dans une course plus indécise que jamais, Kawasaki cavalait en tête de la 48e édition des 24 Heures du Mans Motos samedi soir après huit heures d'une épreuve rendue délicate par les conditions de piste, à l'origine de nombreuses chutes.
Au pointage de 23h00 (21h00 GMT) la Kawasaki N.11 de l'équipe Webike Trickstar était en tête devant la Yamaha N.7 du YART, reléguée à un tour après que son pilote allemand Marvin Fritz, alors à la lutte pour la tête de la course, est tombé.
Derrière, la BMW N.37 du Motorrad World Endurance Team était troisième, talonnée par l'ERC Endurance N.6, quatrième, sur une piste dégradée par la pluie tombée jusqu'en début de soirée.
Dans la roues des deux BMW, la Honda N.5 du F.C.C TSR Honda France, victorieuse de l'épreuve en 2023, pointait à la cinquième place provisoire après avoir chuté dans la nuit mancelle - comme la N.37.
- Les déboires du SERT -
La pluie a rapidement fait des dégâts parmi les favoris: si la Yamaha N.7, partie en pole position, a pu refaire son retard après une chute dans le premier tour de course, la Suzuki N.1 du Yoshimura SERT est, elle, allée de déconvenues en déconvenues.
L'équipe franco-japonaise, victorieuse l'an dernier au Mans, occupait la tête de la course jusqu'à la chute du Français Gregg Black, une dizaine de minutes seulement après le départ donné à 15h00.
Relégué dans les tréfonds du classement, le SERT était remonté à la quatrième place quand son deuxième pilote, Etienne Masson, est tombé, la faute à la pluie revenue jouer les trouble-fête après une accalmie.
Peu avant 20h00, ce fut au tour de son dernier titulaire, le Japonais Cocoro Atsumi, de finir au tapis. Si l'équipe a pu repartir, elle a tout de même perdu une dizaine de minutes, le temps de réparer la moto. Elle pointait au delà de la 25e place en fin de soirée, après trois nouvelles chutes de Gregg Black.
Parmi les équipes de têtes, seule la Kawasaki N.11 n'est pas tombée pour l'heure.
Au total, 53 équipages - dont 18 dans la catégorie reine EWC et 31 en Superstock, où s'alignent des engins plus proches de la série - se sont élancés sur le circuit Bugatti.
- Nuit sèche attendue -
Troisième des "24 Heures" l'an dernier, le YART a affiché un rythme d'enfer lors des essais qualificatifs jeudi et vendredi, Marvin Fritz s'offrant même le record du tracé Bugatti long de 4,185 km.
La disette n'a que trop duré pour le YART. L'équipe autrichienne ne s'est plus imposée au Mans depuis 2009, en dépit de quatre pole positions entre 2020 et 2024.
Honda et Kawasaki tenteront, elles, de décrocher une 15e victoire dimanche pour rejoindre Suzuki au palmarès de l'épreuve sarthoise.
Si la Kawasaki N.11 remportait cette 48e édition, le Français Grégory Leblanc deviendrait le premier pilote à signer six succès sur l'épreuve (après 2010, 2011, 2012, 2013 et 2016).
Face à la meute habituelle des constructeurs nippons, BMW - seul représentant non japonais parmi les constructeurs engagés dans l'élite - veut être la première marque européenne à remporter les 24 Heures motos. Depuis la première édition en 1978, le palmarès est un monopole japonais sur le tracé manceau.
Les trois pilotes par moto en catégorie EWC (et quatre pour ceux qui le souhaitent en Superstock) vont tourner jusqu'à dimanche 15h00 (13h00 GMT).
D'ici là, si les prévisions météo annoncent une nuit sèche, les pilotes risquent de devoir encore composer avec la pluie dimanche. De quoi pimenter la ronde de 24 heures... et peut-être couronner un outsider.
F.Cheon--SG