
La Bourse de Paris termine en hausse, entrainée par Wall Street

La Bourse de Paris a profité d'un rebond technique mardi, dans le sillage des gains de Wall Street, mais reste prudente dans un contexte de forte incertitude économique et de bras de fer commercial entre la Chine et les Etats-Unis.
L'indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a terminé en petite hausse de 0,56%, soit un gain de 40,61 points, pour s'établir à 7.326,47 points, après la fermeture prolongée des places financières européennes durant le week-end de Pâques.
Vincent Juvyns, stratégiste chez ING, constate un "rebond technique tous azimuts essentiellement sur les actifs américains, qui entrainent avec eux les actifs européens".
"Il y a toujours un effet d'entrainement des marchés américains sur les indices européens", explique-t-il.
Les principaux indices américains corrigent en effet leur chute des dernières séances, s'octroyant environ 2% vers 16H00 GMT (18H00 heure de Paris).
Les investisseurs restent cependant sur leur gardes. La "prudence est de mise avec la période d'incertitude qui s'ouvre", relève Vincent Juvyns, avec une la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), très attendue, début mai.
Les tensions entre Donald Trump et le patron de la Fed Jerome Powell se sont encore accentuées, le président américain menaçant de se débarrasser du patron de la Banque centrale, un mouvement qui remettrait en cause l'indépendance séculaire de l'institution.
"Si je veux qu'il parte, il va partir très vite croyez-moi", a lancé jeudi Donald Trump à l'intention de Jerome Powell, dont le mandat doit s'achever en mai 2026.
Les marchés "subissent l'impact des tensions entre Donald Trump et Jerome Powell avec en toile de fond une augmentation des risques de récession" aux Etats-Unis, explique John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
L'Oréal brille en Bourse
Le géant français des cosmétiques L'Oréal s'est envolé en Bourse, après avoir annoncé jeudi dernier des ventes en hausse de 4,4% à 11,73 milliards d'euros au premier trimestre, malgré un marché américain "plus difficile que prévu", dans un contexte d'inflation et de hausse des droits de douane imposés par Donald Trump.
L'action du groupe a terminé en forte hausse de 6,30%, à 363,40 euros.
E.Ma--SG